Le marché immobilier entrevoit la reprise en 2025

Après une année 2024 marquée par des incertitudes, le marché immobilier semble enfin entrevoir des jours meilleurs. Avec un recul de l’inflation et une baisse continue des taux d’emprunt, une reprise s’amorce, et les perspectives pour 2025 s’annoncent plus optimistes.
C’est l’hypothèse la plus probable, selon Thomas Lefebvre, vice-président data de SeLoger et Meilleurs Agents : « Le marché devrait connaître un point de bascule au printemps, avec une reprise de la demande susceptible d’initier dès cette période l’entrée dans un nouveau cycle haussier. J’anticipe une remontée des prix de l’ordre de 2% d’ici la fin de l’année 2025. »
Une reprise déjà perceptible
Les prémices de cette reprise ont été observées dès la fin 2024. Initialement estimé à 770 000 transactions, le volume total de ventes s’est finalement établi à près de 800 000, marquant une baisse par rapport aux 900 000 transactions de 2023, mais principalement attribuable à un premier trimestre 2024 difficile.
Du côté des prix, une stabilisation est déjà en cours. Sur l’ensemble de l’année 2024, les prix des biens ont enregistré une légère hausse de 0,4 % grâce notamment au dynamisme du segment rural (+2,1 %). Dans les grandes villes, les prix se sont stabilisés : Paris affiche une baisse limitée de -0,4 % avec un tarif moyen à 9 355 €/m², tandis que des villes comme Rennes (+0,3 %), Lyon (+0,4 %), Nice (+0,5 %), Strasbourg (+0,5 %) et Lille (+0,5 % à 3 305 €/m²) sont en progression sur un mois.
Les facteurs de reprise
Deux éléments majeurs soutiennent cette dynamique :
- La baisse des taux d’intérêt : Enclenchée par la Banque centrale européenne, cette tendance devrait se poursuivre. Aujourd’hui, des taux inférieurs à 3,4 % sur 20 ans ne sont plus rares, et ils pourraient franchir la barre symbolique des 3 % avant l’été, selon Thomas Lefebvre.
- La stabilisation de l’inflation : Avec un taux sous les 2 %, l’inflation redonne du pouvoir d’achat immobilier aux Français tout en rendant les placements sur livrets moins attractifs. Le rendement du livret A, actuellement à 3 %, passera à 2,5 % au 1er février, encourageant les investisseurs à revenir sur l’immobilier.
Des défis à surmonter
Malgré cet optimisme, le secteur reste prudent face aux incertitudes politiques. Une aggravation de la crise institutionnelle pourrait engendrer des tensions sur la dette souveraine, affecter la solvabilité des ménages et compliquer l’octroi de crédits. « Si les banques venaient à durcir les conditions d’accès à l’emprunt, cela repousserait de quelques mois le redémarrage du marché immobilier », souligne Thomas Lefebvre.
Chez Lille Immo, nous partageons cette vision optimiste tout en restant attentifs aux évolutions économiques et politiques. Nos équipes à Lille et dans les environs sont mobilisées pour accompagner vendeurs et acheteurs dans ce contexte de reprise, avec une expertise locale reconnue.
Article rédigé par Matthieu Sergent pour Lille Immo.